Contexte et Enjeux
En 2023, un architecte du patrimoine a contacté Ynaform pour un projet ambitieux. Chargé des travaux de restauration de la tour de la couronne d’or et des façades ouest du château des Ducs de Bretagne, il souhaitait réaliser une maquette 3D de la façade de la tour d’or à échelle 1/3 (soit 1,65 mètre sur 3,25 mètres). Inspiré par l'impression 3D de l’éléphant de Nantes, il a eu l’idée d’utiliser la même technologie pour ce projet. L’objectif de cette maquette était de montrer l’état de la façade avant restauration et d’exposer le "avant-après" dans le musée du château.
L'enjeu principal résidait dans la fidélité à l'original : il fallait capturer tous les détails de la pierre tout en respectant la couleur et l'aspect de la pierre de tuffeau, caractéristique des châteaux de la Loire. L'architecte a donc fait appel à Ynaform pour créer une maquette de grande envergure avec une précision maximale, afin de valoriser le travail de restauration du monument.
La Problématique
La problématique posée par l'architecte était double. Premièrement, il souhaitait une maquette qui reproduise fidèlement la façade, avec un niveau de détail extrême sur les pierres, afin de montrer l’état de dégradation de la tour avant restauration. La maquette devait non seulement capturer les détails d’usure, mais aussi restituer la texture et la couleur spécifiques de la pierre, sans utiliser de peinture. Trouver le bon matériau pour correspondre à la pierre était donc essentiel.
Le deuxième défi était la taille de la maquette. À échelle 1/3, la maquette mesurait 1,65 mètre de large pour 3,25 mètres de haut. La fabrication et l’assemblage d'une maquette de cette taille, tout en conservant une précision absolue, représentaient une prouesse technique en soi.
La Solution Apportée par Ynaform
Ynaform a relevé ce défi en plusieurs étapes. Tout d’abord, un scan 3D détaillé de la façade a été réalisé pour capturer les données de la structure. Ensuite, Ynaform a procédé à la modélisation 3D à partir de ce scan. Ce travail de modélisation a permis de découper la façade en 52 pièces, chacune imprimée en 3D, puis assemblée comme un puzzle. Chaque pièce a été fabriquée à partir d’un plastique 100% recyclé, sélectionné pour correspondre à la couleur et à l’aspect naturel de la pierre.
Le processus d’assemblage a également été une étape cruciale. Les jointures entre les pièces ont été réalisées avec le même plastique pour garantir une uniformité visuelle et éviter qu’on puisse distinguer les raccords entre les différents éléments. "C'était un véritable défi technique, surtout pour imaginer dès le départ comment l’assemblage serait réalisé de manière harmonieuse", explique Ediz, le fondateur de Ynaform.
En seulement trois mois, Ynaform a réalisé ce projet complexe, de la modélisation initiale à la livraison finale. Chaque détail de la façade a été respecté, et le résultat final offrait une ressemblance bluffante avec la pierre d'origine.
Conclusion
Ynaform a réussi une véritable prouesse technique en créant cette maquette de grande envergure. Le rendu visuel, particulièrement fidèle à la texture et à la couleur de la pierre, a été salué pour son réalisme et sa précision. "Je suis fier de ce projet", confie Ediz. "C'était un vrai challenge, c'était le premier projet de cette taille, mais nous avons pu respecter chaque détail. Nous avons géré le projet de A à Z, et le résultat était superbe."
Aujourd'hui, grâce aux nouveaux matériaux et procédés disponibles, Ynaform serait en mesure de produire des maquettes similaires encore plus rapidement, tout en conservant la même exigence de qualité et de précision. Ce projet emblématique démontre la capacité de Ynaform à relever des défis techniques complexes et à livrer des résultats de très haute qualité.